Cela faisait un moment qu’on en
parlait tous à l’Uranoscope, notre club d’astronomie : assister à cette
éclipse du 29 mars. Et puis ça a fini par se concrétiser, et nous nous
retrouvons à une bonne vingtaine de membres ce 26 mars 2006 à l’aéroport de
Roissy, terminal E, destination Le Caire. Nous y retrouvons notre guide ainsi
qu’un petit groupe de la Ferme aux Etoiles qui a aussi réservé ce voyage.
Une agence de voyages nous a
concocté un petit circuit sur mesure d’une semaine qui nous mènera d’ abord à
Alexandrie, puis à Marsa Matrouh et Sallum, où nous observerons l’éclipse
suivie d’une petite escapade dans le désert, dans l’oasis de Siwa.
Nous ne serons pas seuls à Sallum,
ville située sur la zone de centralité à un jet de pierre de la frontière
libyenne. Un camp à la bédouine pouvant recevoir 5000 personnes au moins a été
installé sur les hauteurs de la ville. Presque tous les chasseurs d’éclipses de
la planète s’y sont donnés rendez-vous. Chacun reçoit un badge et notre bus,
comme tous les autres est soigneusement inspecté avant de pénétrer sur le camp,
placé sous très haute surveillance. Les autorités égyptiennes redoutent un
attentat.
Le confort est assez spartiate et la
nuit est plutôt frisquette sous la tente à cette époque de l’année.
Le jour de l’éclipse, nous nous
réveillons dans un épais brouillard. Difficile de retrouver nos repères laissés
la veille au soir. Notre groupe a délimité un périmètre juste à côté de la
délégation japonaise.
Finalement, le soleil dissipe la
brume et nous commençons à nous réchauffer en installant le matériel. Les
japonais en font autant.
Le temps est parfaitement dégagé et
aucun nuage ne vient troubler le ciel. Le Président Moubarak, le Prince Charles
accompagné de Camilla Parker Bowles viennent d’arriver par hélicoptère et
s’installent sur une tribune spéciale non loin de là.
En attendant le premier contact
prévu à 11h21 nous nous promenons parmi la foule et rencontrons de « vieilles »
connaissances.
La mécanique céleste est bien
réglée, le spectacle commence pile à l’heure. Cette éclipse doit nous gratifier
d’une totalité de 4m07s et nous ne sommes pas déçus. J’avoue que cette couronne
est la plus belle que j’aie jamais observée. Des jets coronaux absolument
extraordinaires et de fabuleuses protubérances. Bref, une éclipse inoubliable
et bien sûr l’inévitable envie de voir la prochaine.
Images réalisées avec un canon 350D en mode "Bracketing" au foyer
d’une "Pronto" avec doubleur de focale (F/D 12).
Images enregistrées en mode “Raw” pour permettre un retraitement digital . A titre de
précaution, on a même fait des flats si il y avait contamination par la
poussière.
L’arrière plan
(rouge) est fourni par l’image SOHO C2 vue de la couronne
interne. L'image de la couronne retouchée numériquement a été
ajoutée. |
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Le traitement d'image est
basé sur le compositage de 3 poses (en utilisant le bracketing de l’EOS
350D) et l'amélioration du contraste avec un gradient rotationnel (3 ° centré
sur le Soleil). |
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Image améliorée numériquement de la couronne interne juste
après 2ème contact. |
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Masque pour l'amélioration
de contraste (3ème contact). |
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Image améliorée
numériquement de la couronne interne juste avant le 3ème contact. |
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Image au 2ème contact du
disque solaire éclipsé. Les protubérances existantes ne sont pas clairement
visibles sur le côté gauche du disque solaire. |
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L'image à mi-éclipse. |
Image au 3ème contact du
disque solaire éclipsé. Notez les protubérances rouges. |